La Mission interministérielle d’aménagement du littoral du Languedoc-Roussillon (MIALR), dite « mission Racine » (du nom du haut fonctionnaire, Pierre Racine, qui la présida), est créée en 1963. Elle doit permettre la création de cinq unités touristiques comprenant sept stations et censées dynamiser un littoral jusque-là peu valorisé et peu développé, dans une région en crise et en reconversion viticole. À l’échelle nationale et macrorégionale, le projet est une réponse à plusieurs objectifs : diffuser le tourisme balnéaire jusqu’à présent polarisé par une Côte d’Azur quasi saturée, aménager de nouveaux lieux de vacances pour les Français dans un contexte de démocratisation des vacances et enfin, capter une partie des flux touristiques de transit, en provenance d’Europe du Nord se dirigeant vers l’Espagne. Sur 180 km de littoral, l’État décide, contrôle et réalise en partie l’aménagement en partenariat avec des acteurs publics et privés. De Port-Camargue à Saint-Cyprien, un aménagement emblématique du tourisme de masse donne naissance à une nouvelle génération de stations, rassemblant initialement plus de 200 000 lits touristiques et 7 500 anneaux de plaisance.